Genèse d’un matériau biosourcé : le béton à base de miscanthus

Réduire l’empreinte carbone du parpaing de ciment grâce au béton à vase de miscanthus
D’allure proche de la canne à sucre, le miscanthus forme des bourgeons et se développe en tiges tous les ans grâce à ses rhizomes, organes de réserve souterrains. Ses qualités sont nombreuses selon ses promoteurs, le miscanthus étant :
– pérenne (environ 25 ans),
– non invasif,
– ne nécessitant ni engrais ni irrigation,
– à fort rendement (13 tonnes par hectare et par an – pour de l’ordre de 6 tonnes/ha pour le colza par exemple) et se renouvelant annuellement, à l’instar de la paille et du chanvre et à la différence du bois ;
– très résistant : sa culture s’adapte aux terres polluées, dégradées ou délaissées,
– et n’entre donc pas en concurrence avec les cultures vivrières.
C’est, en outre, un complément de ressources et un nouveau débouché économique pour les agriculteurs. Cultivé localement, le miscanthus contribue également au développement de l’économie circulaire avec la mise en place de filières vertes, créatrices d’emplois, notamment dans l’agriculture.
Le parpaing de béton de miscanthus présente lui aussi une longue liste de qualité et de bonnes performances, en termes de :
– résistance thermique, qui lui garantit une capacité isolante lui permettant de s’inscrire dans les règlementations en vigueur (RT 2012) ou celle de 2020.
– confort acoustique, avec une atténuation des bruits de 54 dB,
– résistance au feu.
De plus, sa mise en œuvre traditionnelle ne change pas les habitudes des maçons et ne nécessite pas de formation particulière.
Rappelons que les ressources utilisées pour fabriquer un parpaing de béton classique (granulat, sable,…) supposent un traitement à forte empreinte carbone : extraction, concassage, séchage, pré-chauffage à 800°C, production à 1 450°C puis 1 800°C, etc. En outre, ces ressources sont d’origine naturelle mais non renouvelables, comme le montrent les efforts des industriels pour aller chercher toujours plus loin des matériaux de plus en plus rares.