ET CONCRÈTEMENT

A quoi ressemble un logement en France ?

 

L’habitat est le reflet du quotidien des Français·es dont les nouveaux usages et pratiques redessinent le territoire. Même si ses composantes diffèrent, il présente des caractéristiques récurrentes propres à l’époque. Avec 37 millions de logements recensés au 1er janvier 2020 et 4 logements occupés en moyenne dans notre vie d’adulte, portrait-robot du logement en France. 

 

Composition du logement 

Selon une enquête réalisée par YouGov en 2018, nous passons 90 % de nos journées en intérieur, et notre logement en fait majoritairement partie, qui plus est depuis la crise sanitaire. Son architecture et son agencement ont d’ailleurs évolué en fonction de nos besoins : par exemple, en moins de 100 ans, selon une étude Qualitel publiée en juin 2021, la proportion d’appartements dotés d’un espace extérieur a été multipliée par trois. De moins en moins traversants (50 % des appartements de plus de 10 ans sont traversants, contre 32 % des plus récents), les appartements manquent également de rangements : la présence de cave a été divisée par 12 en un siècle et seulement 49 % des logements récents sont équipés de deux placards intégrés ou plus. 

Au cours de notre vie, nous passons en moyenne 91 jours dans la salle de bain. Il est donc logique que cette pièce, qui donne le LA d’une journée, soit centrale dans un logement. Beatles ou Rolling Stones, deux écoles s’affrontent : douche ou baignoire ? Si le duel est remporté par la douche (61 %), la baignoire occupe quant à elle 56 % des logements. Comment ? Un quart des maisons possède les deux.  

 

Côté énergie, où en sommes-nous ? 

Malgré les améliorations notables en termes d’énergie durant ces dernières années : disparition des énergies fossiles et du fioul, nombre de logements chauffés au gaz divisés par deux, mouvement de démocratisation des pompes à chaleur et des énergies renouvelables (25 % en 2021 contre 7 % en 2011), les logements sont témoins d’un gaspillage énergétique. La palme revient à l’eau chaude dans 41 % des logements qui met plus de 30 secondes à arriver dans une salle de bain, soit un gaspillage de 7 665 litres d’eau par an ! 

Côté isolation, les logements construits après 2009 sont tous isolés thermiquement. D’ailleurs, 91 % des logements construits avant 1979 sont équipés de double vitrage, installations alors même qu’il ne s’est popularisé qu’à la fin des années 1970. Les fenêtres sont pour 8 logements sur 10 équipées d’occultations dont 54 % de volets roulants.  

 

Des choses à améliorer ? 

Selon le rapport Qualitel, même si tout va mieux dans les logements, trois pans restent à améliorer : l’humidité, la sécurité et l’accessibilité. 

Aujourd’hui, l’humidité et les moisissures concernent 1 logement sur 5 pour celles visibles à l’œil nu et 3 habitations sur 10 font face à une humidité supérieure à 60 % dans les chambres par exemple, à l’heure où un taux maximum de 55 % est préconisé. 

Pour la sécurité, 4 logements sur 10 sont équipés d’une porte trop fragile avec moins de trois points de fermeture, moins que le « minimum requis par les assurances » précise l’étude. 

L’accessibilité est également une problématique pour de nombreux Français·es. Aujourd’hui, 2 bâtiments résidentiels collectifs sur 3 ne disposent pas d’ascenseur. S’il y en a un, 1 habitant·e sur 5 doit franchir des marches avant de l’atteindre. 60 % des Français·es se disent insatisfait·es de l’adaptation de leur logement aux personnes handicapées.  

 

Le portrait-robot du logement français : 

    • Dispose d’un balcon ou d’une terrasse 
    • Plus d’espace extérieur pour moins d’espace de rangement 
    • Possède principalement une douche dans une salle de bain souvent humide  
    • Fonctionne de plus en plus aux énergies renouvelables et électricité 
    • Bien mieux isolé 

 

 

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